03 Sep Rentrée des chefs d’établissement de l’Enseignement Catholique Aveyron-Lot
Ce mercredi 28 août 2024 réunissait les chefs d’établissements du 1er et du 2nd degré de l’Enseignement Catholique aveyronnais et lotois, les membres des Tutelles congréganistes et diocésaines, l’ensemble de l’équipe de la Direction diocésaine. Comme chaque année, un accueil café attendait les participants dans l’enceinte du collège St Joseph de Rodez. Dans une ambiance détendue et sereine, après ce temps de vacances, chacun avait plaisir à se retrouver et à partager.
M. Sènes, le directeur diocésain prononçait quelques mots d’accueil, avant de laisser la parole à Monseigneur Camiade, Evêque de Cahors pour lancer le thème de cette matinée. « Aider les jeunes que nous accueillons dans nos établissements à grandir humainement et spirituellement, dans le souci de la liberté de conscience« , voilà l’essentiel de son message. Trois dimensions sont essentielles dans l’éducation spirituelle : l’ouverture intérieure au mystère divin, parler de Jésus-Christ, mettre en œuvre.
Les chefs d’établissements nouvellement nommés sur les écoles, les collèges et les lycées de nos deux départements, ainsi que Sylvie Ginet, adjointe en pastorale pour l’Aveyron, ont ensuite été accueillis. La lettre de mission leur était remise plus tard lors de la messe de rentrée à la chapelle Ste Geneviève du collège.
Un auditoire attentif suivait ensuite la conférence donnée par M. François Moog, Recteur de l’Institut Catholique de Toulouse sur la question « Pourquoi l’Education Catholique est-elle appelé éducation intégrale ? » Son propos en 3 points permettait de mieux appréhender ce concept et de se l’approprier pour alimenter les projets d’établissement.
Dans un premier temps, il évoquait deux grandes figures : le pédagogue libertaire Paul Robin (1837-1912) et le philosophe et théologien Jacques Maritain (1882-1973). Bien que poursuivant des objectifs et des pensées distinctes, ils sont à l’origine du concept d’éducation intégrale, avec cette idée partagée : « Un élève n’est pas uniquement un cerveau. » Alors que pour Paul Robin, la dimension religieuse est l’ennemi, Jacques Maritain, au contraire, lui accorde une grande importance : « celle qui ouvre à plus grand« . Il définit ainsi une vision de l’Homme, un humanisme intégral et l’éducation qui lui correspond : « Une éducation par laquelle l’être humain apprend à être humain« . S’appuyant sur cette idée, en 1965, Vatican II dans sa Déclaration sur l’Education Humaine GRAVISSIMUM EDUCATIONIS, Paul VI notera « Le but que poursuit la véritable éducation est de former la personne humaine dans la perspective de sa fin la plus haute et du bien des groupes dont l’homme est membre et au service desquels s’exercera son activité d’adulte. »
Dans un deuxième temps, François Moog faisait un détour par la langue et les mots, rappelant que l’idée de personne appartient au vocabulaire chrétien. C’est un terme qui s’impose au IVe siècle avec St Augustin, puis se conforte au XIIe siècle avec St Thomas d’Aquin : « La personne est une relation subsistant » (au sens de la substance, la nature profonde).
Enfin, le Recteur définissait le projet d’Education Intégral, qui n’est pas seulement celui de l’école, mais celui de l’Eglise. L’école, par définition dispense des Savoirs. L’Education Intégrale propose de transformer les Savoirs en Connaissances, qui s’inscrivent donc dans l’histoire de la personne, et dire avec Benoît XVI « transformer les connaissances en sagesse de vie« .
Tout le monde se dirigeait alors vers la chapelle de Ste Geneviève pour suivre la messe concélébrée par Monseigneur Camiade, évêque de Cahors, et Monseigneur Meyer, évêque de Rodez et de Vabres. Lors des offrandes, M. Sènes, directeur diocésain de l’Enseignement catholique recevait des deux évêques sa lettre de mission pour les trois prochaines années. M. Sènes, remettait alors sa lettre de mission à Sylvie Ginet adjointe en pastorale. Puis un à un, par leur responsable de Tutelle, les Chefs d’établissement nommés à cette rentrée étaient à leur tour envoyés en mission.
La matinée se terminait par un repas très convivial préparé par le personnel du collège St Joseph.