12 Jan Concourir au calme et à la sérénité, si nécessaires à la « société réconciliée »
Voeux de Pascal Balmand « Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique » :
« En bien des lieux du monde, et aussi chez nous en France, l’année 2016 aura été marquée par une actualité trop souvent dramatique et douloureuse. Et nul ne peut hélas garantir qu’il en ira vraiment autrement en 2017.
Comment dès lors exprimer des voeux qui ne se réduisent pas aux simples formules toutes faites ?…
Peut-être d’abord en rappelant que l’espérance chrétienne n’a rien à voir avec la mièvrerie. Elle choisit de ne pas se voiler la face, mais en même temps elle sait qu’en définitive la vie aura le dernier mot, et qu’il nous revient d’y contribuer. Relisons ces mots du Frère Adrien Candiard : « Quand le monde qui nous entoure nous fait peur, l’espérance chrétienne ne nous dit pas de rester là à pleurnicher parce que tout va mal, ni de sourire bêtement parce que tout irait bien ; elle ne nous invite pas à attendre que Dieu détruise ce monde-là pour en construire un autre ; elle nous pose une question très simple : comment faire de tout cela une occasion d’aimer davantage ? (…)
Peut-être ensuite en disant et en redisant que, n’en déplaise aux fausses évidences contemporaines, plus il y a de foi et plus il y a de place pour la raison. Or notre société de bruit, d’agitation et d’immédiateté à fleur de peau a tellement besoin de raison !… C’est pourquoi, puisque nous avons la chance d’être habités et nourris par notre foi, nous devons être les gardiens et les promoteurs d’une culture collective de raison.
Pour une Ecole réenchantée, je forme donc le voeu que tous ensemble nous nous efforcions :
D’être lucides, et de cependant garder confiance ;
De nous investir pleinement, mais de ne jamais nous prendre trop au sérieux ;
D’être de vrais adultes, mais de savoir entendre l’enfant que nous avons été ;
D’avoir des convictions enracinées, mais de leur préférer les personnes ;
De ne pas rêver d’être parfaits, mais d’essayer de nous montrer simplement attentifs et
généreux ;
D’appeler chacun par son nom ;
De savoir demander, et de savoir remercier ;
D’écouter plus que de parler ;
De sortir le plus souvent possible de nos bureaux ;
De voir en chaque personne un frère, et en chaque frère le visage du Christ – surtout lorsqu’il s’agit de cette personne que nous avons le plus grand mal à supporter !… ;
De cultiver la patience efficace et la lenteur féconde ;
D’être à la fois fidèles et audacieux, héritiers et chercheurs ;
D’être capables d’admirer et d’aimer nous émerveiller ;
De préférer les ponts qui relient aux murs qui séparent ;
De ne pas nous épuiser à vouloir tout faire, mais de chercher à bien faire ce que nous choisissons de faire ;
De garder nos portes ouvertes ;
D’être pacifiés et pacifiants ;
D’avoir chaque jour et plusieurs fois par jour l’occasion de rire ;
De ne pas laisser les bruits du monde étouffer notre vie intérieure ;
De prendre soin de nous pour mieux prendre soin des autres ;
D’être des témoins joyeux de la Foi, de l’Espérance et de la Charité. »